Résumé du match Le cauchemar de Glasgow a ressurgi ce mercredi au Parc des Princes.
Comme à l’aller, l’équipe de France a dominé stérilement des Ecossais
héroïques défensivement et s’est fait surprendre en seconde période sur
une frappe de McFadden (67e), le Kostadinov scottish. Un résultat
catastrophique qui relègue les Bleus à la troisième du groupe B,
derrière l’Ecosse et l’Italie, qui s’est imposée en Ukraine (2-1).
McFadden (à droite) a encore fait mal à l'équipe de France (crédits : Panoramic)McFadden aka KostadinovLorsque la FFF annonça que l’équipe de France ferait son grand retour
au Parc des Princes, pour cause de Rugby World Cup, une vieille
superstition de footeux m’avait interdit de revenir sur l’historique
des Bleus dans cette enceinte. Certes, le Parc c’est France – Espagne
84, Arconada et le sacre de Platini. Mais c’est aussi cette maudite
frappe de Kostadinov qui a privé les Tricolores de la World Cup 1994.
Et l’Ecosse, déjà auteur d’un hold up parfait à l’aller, avait comme un
faux air de Bulgarie à l’heure de venir jouer la seconde manche chez
les vice-champions du monde.
Ce qu’on n’osait imaginer s’est donc produit. Les Scots ont refait leur
coup de Glasgow, opposant une défense de fer et un défi physique
intense aux Frenchies. Et c’est encore ce diable de McFadden, oublié
par la défense française sur un dégagement de Gordon, qui s’est mué en
bourreau des Bleus en décochant une frappe de 25 mètres que la main
molle de
Mickaël Landreau ne parvenait pas à détourner de sa route (67e). A deux minutes près, un timing identique à celui du match aller (65e).
Comme à l'aller, Trezeguet n'aura quasiment pas vu le ballon du match (crédits : Panoramic)Petit pont sur MaloudaEn première mi-temps, on crut pourtant que les Bleus parviendrait à
marquer ce premier but si important dans une rencontre de ce type.
Celui qui fait sauter le verrou et met à mal la stratégie adverse. Mais
après un premier quart d’heure rythmé, Le temps d’une reprise du gauche
non cadrée de
David Trezeguet (15e) et d’une frappe peu appuyée de
Florent Malouda(17e), le piège écossais s’était déjà refermé sur les Français. Des
‘Ole, Ole’ descendaient des tribunes du Parc sur les possessions des
Scots et McFadden s’offrait un petit pont sur Malouda et un grand pont
sur
Patrick Vieira avant la pause.
Au retour des vestiaires, la France eut encore un bon quart d’heure
mais manquait de solutions pour faire chavirer le bloc adverse. Il
aurait sans doute fallu plus passer par les flancs. Mais
Eric Abidal et
Lassana Diarra, trop faibles offensivement, ne semblaient pas en mesure de remplir ce rôle. Les débordements incessants de
Franck Ribéry et les décrochages de
Nicolas Anelkaauraient tout de même mérité meilleur sort. Mais il y eut toujours le
pied d’un défenseur, la main de Gordon où une imprécision tricolore
pour faire échouer leurs tentatives.
72% de possession et alors ?Avec les entrées successives de
Samir Nasri à la place de Vieira (70e) et de
Karim Benzemaà la place de Abidal (78e), Domenech tenta bien le tout pour le tout.
Mais il n’est pas dit qu’en rejouant l’Ecosse dans trois jours, la
France lui marque enfin un but. A l’image de l’Argentine en Rugby,
cette équipe savait comment battre les Bleus et a su profiter d’un
moment d’égarement pour exécuter son plan. Les 72% de possession des
hommes de Raymond Domenech n’ont donc servi à rien. Ce qui nous
rappelle que c’est lorsqu’elle voit moins le ballon que l’équipe de
France est la meilleure.
Le choc est terrible et oblige quasiment les Français à réalisé un
carton plein lors des trois prochains match qui vont l’opposer aux Iles
Féroé, à la Lituanie et à l’Ukraine, un déplacement qui promet d’être
chaud bouillant. A croire que Domenech voulait donner raison à sa
prophétie qui disait que tout se jouerait sur ce dernier match.
Source :
foot.fluctuat.net